Dernièrement, nous avons publié un article grave et difficile. Le titre, à peine métaphorique, est La maternelle maudite. Voici au passage les liens vers ses trois parties :
Un article épique. De par sa taille bien sûr, car il fut peut-être l'article le plus long que nous ayons écrit. De par le sujet abordé, surtout. La pédophilie. Quoique tel ne fut pas l'unique thème de notre publication. Au-delà d'une affaire réelle, sordide comme toute affaire de ce type, nous y avons vu l'occasion d'aborder un sujet ayant trait à la psychologie humaine et qui, sous certains aspects, peut être tabou : l'empreinte laissée par un traumatisme.
Au cours de cet épilogue, nous aimerions donc conclure et revenir une dernière fois sur chacun de ces deux aspects, forcément liés. Concernant l'affaire en elle-même, nous allons apporter de nombreux éléments factuels que nous avions volontairement omis ; nous tâcherons d'expliquer en quoi ils peuvent encore renforcer l'empreinte traumatique.
Car, voyez-vous, le traumatisme aurait pu n'être causé « que » par le mal-nommé Rebbe et ses agissements immondes. Au risque de choquer le lecteur, nous dirions que le traumatisme ne sera hélas pas dû aux agissement d'un pédophile, mais surtout, oui, surtout et nous pesons bien le mot, au fait qu'un tel profil destructeur ait été indirectement laissé libre d'agir.
C'est le portrait d'une société malade que nous nous apprêtons à dresser. Et nous ne nous faisons guère d'illusions : peu de choses changeront. Ce monde, notre vieux monde[1] a vu tellement d'horreurs, d'injustices et de crimes jamais punis[2], qu'aujourd'hui nous devrions être parvenus à une ère de sagesse, de paix, de tout ce qui peut refléter la compréhension des erreurs passées à l'échelle de l'humanité. Mais non. Cette époque n'a de moderne, au sens d'évolué, que le nom. Notez, elle n'est pas pour autant archaïque. C'est pire que cela : elle est absente[3].
Pour autant, personne n'est exempt de dénoncer, de combattre, de planter les graines de lendemains meilleurs. C'est l'histoire de l'humanité, cela aussi.
Eh bien ! Dénonçons. Et constatons que la maternelle maudite, qui fut incarnée par un Rebbe maudit, ne le fut pas sans certaines complicités aidant la malédiction à prendre forme. La complicité de celui de de celle qui savent, qui peuvent, mais n'empêchent pas le pire d'advenir. La complicité de celui ou de celle coupables de ce que l'on appelle en droit la non-assistance à personne en danger. Et quand la personne est un enfant, ou plutôt 15 enfants abusés[4] dans leur propre école, la responsabilité est incommensurable. Peine il devra y avoir et peine il y aura, dans ce monde ou dans l'autre.
Que l'on en juge plutôt.
Quand les parents vinrent se rencontrer dans cette maternelle, il y a un mois, ce qu'ils découvrirent était digne d'un cauchemar. Une pièce remplie de détritus, où l'on pouvait néanmoins reconnaître trois objets dont l'esprit s'efforçait de refuser la corrélation, bien que celle-ci ne fît pas de doutes. Un matelas sali de traces diverses posé sur le sol, un pot de vaseline dans une armoire, une pioche posée près du matelas. Le lien viendra officiellement plus tard, lorsque des enfants commenceront à parler. C'est une pièce où les élèves étaient « punis » par le « Rebbe »[5]. Une pièce qui faisait donc partie du bâtiment où les enfants étaient supposés apprendre la Torah. Le vestibule du Guehinnom[6], sans doute. Et si l'on s'en tient au vocable de « punir », une pièce qui faisait manifestement partie intégrante de la politique « éducative » de « l'école ».
Tel est peut-être le premier élément du traumatisme. Un élément de circonstance, pas anodin bien sûr, mais qui disparaîtrait presque derrière d'autres faits plus choquants. Pourtant, ne nous y trompons pas. La seule existence d'une telle pièce en un tel endroit, une école en l'occurrence, recèle une force inouïe. Car cela veut dire plusieurs choses aux yeux de l'enfant, ou aux yeux de l'adulte qu'il deviendra, cet adulte qui comprendra ce que jamais il n'aura compris auparavant. Cela veut d'abord dire que maman ou papa avaient toujours emmené leur enfant chaque en un tel lieu. Rien que cela peut suffire à altérer la raison. Cette rencontre nécessairement violente entre ce qui rassure (la figure parentale, une école, des maîtres et des maîtresses) et ce qui sème l'effroi (cette pièce et le sentiment de désolation absolue qu'elle charrie). Ce n'est pas la pièce, la pioche qui servait à menacer de meurtre l'enfant qui parlerait, le matelas sur lequel gisait une vie gâché dont on ne sait si elle se relèvera un jour, et le pot, le terrible pot, le maudit pot, maudit comme tout ce qu'exprime cet établissement, non ce n'est pas la pièce dans son ensemble qui sera traumatisante. Elle sera par elle-même, et c'est si évident que nous le passons sous silence. Mais ce qui restera durablement, c'est le sentiment d'abandon total perçu par l'enfant.
Un enfant victime de l'abandon de ses propres parents, bien malgré eux, car ils ne savaient certes pas. PAr contre d'autres savaient, comme cette maîtresse qui renvoyait dans les griffes du « Rebbe » les enfants venus se plaindre auprès d'elle de ses mauvais traitements. Des enfants qui cherchaient alors un refuge, demandaient explicitement à être sauvés, n'étant ni assez grands, ni assez forts pour se sauver par eux-mêmes. Des enfants qui, donc, vinrent s'abriter auprès d'une personne assez grande, assez forte. Telle était du moins la représentation mentale de cette maîtresse dans l'esprit de l'enfant en péril. Or cette maîtresse, cette référence, cette protection, cet ultime rempart qui séparait l'enfant de l'horreur, a aussi exprimé l'abandon.
Cette maîtresse se trouve être l'épouse du Directeur d'établissement[7]. Lui aussi ne pouvait pas ignorer, de toute évidence. Parce que sa propre épouse savait, bien évidemment. Et puis parce qu'il est le Directeur, qu'il a le devoir de savoir ce qui se déroule dans son école. S'il ne le sait pas, ou ne fait pas l'effort pour le savoir, à quoi peut-il bien servir ? Un Directeur d'école dans laquelle il est possible d'entreposer un matelas répugnant, une pioche et du lubrifiant sans même avoir à les dissimuler, ne dirige rien du tout. Il ne connaît pas son établissement, il ne cherche pas même à le connaître. Lui aussi a abandonné son rôle, ce qui ne relève que d'une responsabilité personnelle, avant d'abandonner les enfants et les parents qui les lui avaient confiés, ce qui relève d'une responsabilité collective.
Au reste, la Direction de l'établissement n'a jamais cherché à contacter les parents. Aucune médiation, aucune excuse, aucune manifestation d'empathie, aucune assurance donnée comme quoi elle se battrait avec les parents pour que les enfants traumatisés soient pris en charge, le personnel renouvelé, la justice saisie. Depuis que l'affaire a éclaté, la Direction est restée désespérément silencieuse. Un autre abandon encore, particulièrement inquiétant celui-là.
Un jour, dans un de ses cours, Rav Benchetrit lâcha une remarque faussement comique et véritablement lumineuse, comme à son habitude. Il dit à peu près : « Un patron ne sert à rien quand ça va bien ; un patron, ça sert quand ça va mal ! ». Une entreprise, ou ici un établissement pédagogique, peuvent après tout s'autogérer. Quand les rôles sont distribués avec discernement, quand il y a le cadre, l'intention et tous les protagonistes unis dans une bonne volonté commune, à quoi peut servir le Directeur ? À rien. Il a déjà tout donné, tout planifié, tout rendu autonome ! Il n'y a plus qu'à profiter du résultat, à laisser une machine bien réglée faire son ouvrage. Quand revient-il sur le devant de la scène ? « Quand ça va mal ». Quand un enfant montre des difficultés à apprendre ou à s'intégrer dans un sens plus large, quand un enseignant ne sait pas enseigner, quand un équipement a besoin d'être changé car la sécurité est en jeu.
Et quand des enfants se font abuser sexuellement dans leur propre école ? Pour le Directeur de la maternelle maudite, il faut croire que ce n'était pas encore assez pour pouvoir affirmer : « Ça va mal ». Et mon D.ieu, comme cela est à la fois triste et révoltant ! C'est pire que cela : c'est absurde. En cela réside encore un autre abandon. L'absurde, c'est l'abandon du sens[8].
Quant aux autres maîtresses, qui ne pouvaient ignorer les cris de peur et de douleur, elles aussi ont choisi de se taire. Elles aussi ont abandonné les enfants, abandonnant par là même tout lien avec la plus stricte humanité. Certaines d'ailleurs battaient les enfants, les punissaient avec cette même pédagogie arriérée qui ne siérait pas même vis-à-vis d'un animal, en attachant les enfants à leurs chaises par exemple.
Parlons de la surveillante pédagogique, à présent. Du moins donnons-nous ce titre par pur formalisme.
Elle n'était jamais présente. Ni pendant l'année scolaire, ni au cours des nombreuses réunions de parents depuis que l'affaire a commencé. Une absente. Une responsable absente de sa charge pourtant décisive. Un autre abandon. Il y a quelques jours, une autre pseudo-responsable tentait d'ailleurs de convaincre les parents de remettre leur enfant dans sa maternelle. Son argument ? La peinture avait été entièrement refaite, les classes sont flambant neuves. Non, ce n'est pas une blague de mauvais goût que nous écrivons là. C'est bien le résultat manifeste d'un manque de conscience généralisé chez des personnes à qui on a pourtant laissé des responsabilités. Mais il n'y a pas une once de réalisme chez ce genre de personnes. Comment leur confier des âmes pures, des âmes d'enfants ? Comment leur confier une part du monde de demain ?
Et le fameux « Rebbe » dans tout cela ? Le sale héros de cette sale histoire ? Il fut d'abord mis en prison. Puis mis en liberté surveillée, sa communauté ayant payé sa caution, jugeant apparemment que la place d'un tel profil se trouvait au sein même de la société. Puis incarcéré de nouveau. Puis relibéré pour la même raison. Nous parlions de société malade : en voici une autre illustration. Tout comme peut l'être le fait de confier des postes à responsabilités à des êtres non seulement immatures, mais aussi dangereux. Disons, dangereux parce qu'immatures.
Quoi penser lorsque l'on apprend que personne ne put jamais mettre la main sur la teoudath ocher[9] du « Rebbe » ? Dans un établissement sous contrat, on a donc laissé entrer un enseignant non autorisé. Ce n'est pourtant pas le pire. Cela pourrait même être anecdotique, dans un monde où l'auto-formation est devenu la norme, et où l'on peut donc acquérir un savoir suffisant sans pour autant passer par les circuits officiels. Non, ce qui est effarant, c'est d'apprendre que le « Rebbe » fut condamné il y a 6 mois pour d'autres faits de pédophilie. Que depuis il enseigne, ou plutôt sévit, dans plusieurs écoles. Alors quoi penser de cela ? Quoi penser d'un système capable de confier des enfants à un homme connu pour les maltraiter ? Abandon. Encore et toujours cette notion d'absence et d'indifférence.
Ce qui fut particulièrement blessant, c'est de voir le « Rebbe » faire ses courses une fois libéré. Très anodin, n'est-ce pas ? C'est précisément là que réside l'aspect amer de la scène. Qu'une telle personne vive de manière anodine justement, au vu et au su de tous, après avoir commis des meurtres[10], cela pose d'impressionnantes questions éthiques. Nous y avons déjà fait allusion : une société qui laisse évoluer en son sein une personnalité apte à lui nuire, n'est-elle pas une société qui incarne l'abandon, en ce sens qu'elle s'est abandonnée elle-même ?
Et donc, pour reprendre le fil, quand les parents vinrent à la maternelle et y découvrirent la pièce glauque que nous mentionnions, ils appelèrent aussitôt la police. Une journaliste était alors présente, bien décidée quant à elle à se battre pour les parents, et d'abord pour les enfants. Pendant que les parents lui disaient : « Filme cette pièce ! », la femme du Directeur ne trouvait rien de mieux à faire que de fermer les autres pièces à clés en toute hâte. Cette journaliste de la chaîne 13 israélienne, Ariela Sternbakh, a d'ailleurs écrit un article édifiant. Le lecteur pourra le consulter en suivant ce lien.
Entre-temps, des têtes inconnues s'étaient faites jour. Des parents d'élèves, à ceci près qu'aucun parent officiel ne les connaissait[11]. Eux disaient à qui voulait bien les entendre que cette école était irréprochable. Une altercation faillit éclater entre un « faux » et un « vrai » parent, blessé à juste titre par autant de bassesse dans un moment aussi pénible. Le climat de défiance vis-à-vis de l'école en général était d'ailleurs tel, que des pères de familles se relayèrent toute la nuit devant l'école afin qu'aucun personnel de l'établissement n'ait la tentation de faire disparaître des pièces à conviction.
C'est sur cette anecdote que nous concluons la présente partie. Nous laissons au lecteur le soin d'apprécier ce qui finalement constitue un écosystème entier de l'horreur, de l'erreur. Pour notre part, et pour citer à nouveau le Rav Benchetrit, il nous revient à l'esprit le titre de l'un de ses cours : Quand Amalek se donne en spectacle. Pourquoi donc faisons-nous ce lien ? Là aussi, le lecteur appréciera.
La police vint donc faire les premières constatations, prendre des photos, recueillir les témoignages. Hormis évidemment les témoignages glaçants des enfants, ou du moins de ceux qui ont réussi à parler[12], cette arrivée de la police a réellement lancé l'affaire.
C'est alors qu'une action plus officielle, plus construite aussi, a pu voir le jour.
Les parents ont pu se rencontrer à de nombreuses reprises. Ils ont échangé en face-à-face ou via les réseaux sociaux. Mais alors que naissait ce que l'on aurait voulu considérer comme une puissante machine à réclamer la justice, les premières dissensions sont apparues. Dans le choix de l'avocat, dans la priorité des démarches, dans la question même de scolariser à nouveau les enfants dans la même école, les parents n'étaient pas d'accord. À notre connaissance, jusqu'à aujourd'hui l'unité fait défaut et l'on ne peut que le regretter, car ce sont dans le fond les enfants qui paient ce manque d'union.
Oh ! Nous ne saurions blâmer les parents. Dans une situation d'urgence telle que celle-ci, où il s'agit avant tout de sauver ce que l'on a de plus cher, la coordination n'a rien d'évident. C'est pourtant une nécessité, et l'on ne peut demander moins à des adultes. Si eux abandonnent leurs enfants à cause de vulgaires divergences d'opinions, et devant la gravité de l'enjeu, alors ce sera l'abandon ultime. Et qui peut prédire comment grandiront des enfants quand il auront compris que c'est ainsi, la société dans son ensemble est incapable d'empêcher des personnes nuisibles de nuire librement ? Que des personnes nuisibles peuvent déclencher des non-dits, des silences fautifs, de la discorde, et après cela avoir le champ libre pour accomplir leur œuvre de destruction ? Quelle confiance envers autrui leur restera-t-il ? Quel espoir de bonifier la société, quelle volonté même de la bonifier ?
Loin de nous de nous poser en donneur de leçons. Nous souhaitons seulement rappeler, à nous-mêmes au passage, qu'un parent ressemble à un patron, à certains égards. Il est utile, il est attendu, il est enfin indispensable, surtout… « quand ça va mal ». Or ici, c'est d'un parent collectif dont les enfants ont besoin. Un parent collectif apte à contrebalancer une société distante et fautive, mais un parent collectif qui peine à se trouver. Formulons le vœu qu'il puisse naître très rapidement des cendres de ses divergences.
Tous ces éléments laissent décidément une impression de profond malaise, de flou également. S'y mêlent le déni, le manque d'empathie, la loi du silence, la sensation d'un projet social qui a échoué à plusieurs niveaux. Les victimes sont ceux que nous appelions le monde de demain : nos propres enfants.
Malgré les prises de becs, le stress, la colère exprimée mais que personne ne veut écouter, un groupe dans le groupe a fini par se constituer. Et nous trouvons cela merveilleux, à deux niveaux au moins. Le premier n'a besoin d'aucune explication : l'union est le principe même du monde. Sa rédemption, sa signification, sa raison. Unir et aider à s'unir.
Il existe un autre niveau. Nous souhaitons seulement y faire allusion car il appelle une tout autre thématique, profonde, nécessaire, mais sur laquelle nous ne pouvons nous étendre au bout d'un épilogue déjà très long.
Nous avons beaucoup parlé, indirectement ou non, de la culpabilité de ces enfants traumatisés. Par contre, nous n'avons pas parlé de la culpabilité des parents. Elle existe bel et bien. Pour les parents aussi, il existe une forme de honte déplacée, et qui pousse à sombrer dans le déni, comme si une fuite en avant pouvait mettre à distance une forme de malédiction, peut-être l'effacer. Mais la vraie malédiction c'est le déni. C'est lui qui est porteur des pires angoisses, en premier lieu celle de ne pas avoir été là où et quand il aurait fallu. Or, pour sortir de la culpabilité, pour retourner le déni contre lui-même, dans ce monde que la Torah appelle « monde de l'action »[13] il n'y a que l'acte qui soit salutaire. Toutes les théories, toutes les paroles, toutes les pensées doivent produire des actes. C'est l'acte qui sublime, sauve, conclut, bâtit. Et c'est cela que nous trouvons particulièrement salvateur dans l'union de ces quelques parents. L'action concrète.
Or donc, ce groupe de parents a trouvé un avocat crédible capable de porter leurs voix au tribunal civil comme au tribunal pénal, afin que tous les mauvais comédiens de cette série douteuse aient à répondre de leurs actes, à tous niveaux. L'avocat en question a eu la bonté de baisser ses honoraires, nécessairement élevés, pour peu que dix familles fassent appel à lui. Huit familles seulement constituent le groupe, si bien qu'une cagnotte a été ouverte pour trouver 6000€ manquants.
Si vous avez suivi cet article sur la « maternelle maudite », peut-être vous sentirez-vous concerné par cette affaire. Peut-être voudrez-vous aider. Une cagnotte AlloDons a été ouverte, dont voici le lien. En faveur des parents, en faveur de leurs enfants, mais aussi contre cet Amalek des temps modernes qui continue à se donner en spectacle, s'il vous plaît participez !
[1] La Torah limite en effet l'existence du monde tel que nous le connaissons à 6000 ans, alors que nous traversons la 5782ème du calendrier hébraïque.
[2] Aux yeux des hommes tout au moins. Pour ce qui est de la destinée de l'âme et de ses réparations potentielles après son passage ici-bas, tel n'est pas le sujet de cette publication.
[3] Allusion à peine voilée au manque de conscience dont parlent les Sages d'Israël, comme l'un des éléments contextuels de l'ère pré-messianique.
[4] Ce chiffre correspond au nombre d'enfants qui ont parlé. On comprendra que le nombre de victimes est supérieur.
[5] Que de guillemets, dans cette affaire où tout n'est en effet qu'apparences ! Il serait d'ailleurs plus juste d'écrire ce nom en deux mots, des appâts rances, comme nous le comprendrons très vite.
[6] L'un des termes hébraïques pour désigner ce que d'autres appellent l'Enfer.
[7] Si cela peut un peu apaiser le lecteur, elle a été démise de ces fonctions.
[8] Telle est la raison profonde pour laquelle nous parlions de société malade. Notre société manque cruellement de vigilance et, de ce fait, laisse la place à l'absurde de s'installer et… de s'exprimer.
[9] Certificat délivré par le Ministère de l'Éducation, qui autorise une personne à enseigner.
[10] Le mot est fort. Nous pourrions le justifier par une pirouette philosophique en parlant du meurtre de ces âmes d'enfants, ce qui d'ailleurs resterait parlant. Nous citerons néanmoins le verset Devarim 22,26 où la Torah compare explicitement le viol à un assassinat.
[11] Vous lisez bien : de faux parents ! Sachant qu'ils ne sont pas venus par hasard et ont donc été conviés à cela, nous avons là une piteuse victoire de l'absurde sur le sens.
[12] Paradoxalement peut-être, ceux qui ont réussi à raconter l'horreur seront ceux qui s'en détacheront le plus aisément.